vendredi 13 avril 2012

Bébé planifié / Bébé improvisé




Cette question constitue le slogan de la campagne lancée en avril 2010 par le Ministère Français de la Santé pour sensibiliser les adolescents et adolescentes sur la contraception. 

Inverser les rôles pour sensibiliser, voilà la belle idée de cette campagne. Une série de clips vidéo montrant des adolescents dans le rôle de leur copine dans des situations malheureusement bien trop souvent fréquentes. Le résultat est drôle et le message principal sérieux dans le fond ne laisse pas indifférent. Jugez plutôt par vous même !



Au delà d’un message spécifique à un public jeune sur les grossesses non désirées et donc de la contraception, cette pub pousse les hommes (jeunes et adultes) à imaginer ne serait qu’une minute la douleur d’un accouchement.

La douleur de l’accouchement et celle de la grossesse sont les arguments auxquels les hommes réticents à la limitation des naissances semblent être le plus sensibles. Du moins les hommes vivant dans les pays en développement où les structures de santé sont sous équipées où quasi inexistantes sans compter le manque de personnel qualifié.

Cette pub, si elle était faite dans un pays comme le Sénégal (où le sexe en dehors du mariage est un tabou) s’adresserait bien sur aux hommes mariés qui sont contre la contraception.

Qu’il s’agisse d’éviter une grossesse non désirée (bébé improvisé) ou d’espacer ses grossesses (bébé planifié), la contraception reste l’unique solution. Elle peut être faite de manière naturelle (abstinence, collier de cycle, retrait au moment de l’éjaculation…) où à l’aide de méthodes contraceptives (condoms, implant, pilules etc.).

Au Sénégal, où l’on compte plus de 90% de musulmans, l’argument religieux est érigé en bouclier pour s’opposer au Planning Familial (la contraception dans le cadre du mariage). Comme autres facteurs de blocage, on peut citer les pesanteurs socioculturelles qui soumettent la femme au diktat du mari et de la belle-mere (oui, encore elle !). S’y ajoute la compétition entre femmes  lorsqu’il s’agit des ménages polygames où il faut s’assurer d’avoir le plus d’enfants possibles pour rafler la mise au moment de l’héritage.

Résultat des courses, le pays compte un taux faible de prévalence de la contraception, qui est d’environ 11% soit 1 femme sur 10.





Faty