Cette question constitue le slogan de la campagne lancée en
avril 2010 par le Ministère Français de la Santé pour sensibiliser les
adolescents et adolescentes sur la contraception.
Inverser les rôles pour sensibiliser, voilà la belle idée de
cette campagne. Une série de clips vidéo montrant des adolescents dans le rôle
de leur copine dans des situations malheureusement bien trop souvent
fréquentes. Le résultat est drôle et le message principal sérieux dans le fond
ne laisse pas indifférent. Jugez plutôt par vous même !
Au delà d’un message spécifique à un public jeune sur les
grossesses non désirées et donc de la contraception, cette pub pousse les
hommes (jeunes et adultes) à imaginer ne serait qu’une minute la douleur d’un
accouchement.
La douleur de l’accouchement et celle de la grossesse sont
les arguments auxquels les hommes réticents à la limitation des naissances
semblent être le plus sensibles. Du moins les hommes vivant dans les pays en
développement où les structures de santé sont sous équipées où quasi
inexistantes sans compter le manque de personnel qualifié.
Cette pub, si elle était faite dans un pays comme le Sénégal
(où le sexe en dehors du mariage est un tabou) s’adresserait bien sur aux
hommes mariés qui sont contre la contraception.
Qu’il s’agisse d’éviter une grossesse non désirée (bébé
improvisé) ou d’espacer ses grossesses (bébé planifié), la contraception reste
l’unique solution. Elle peut être faite de manière naturelle (abstinence,
collier de cycle, retrait au moment de l’éjaculation…) où à l’aide de méthodes
contraceptives (condoms, implant, pilules etc.).
Au Sénégal, où l’on compte plus de 90% de musulmans,
l’argument religieux est érigé en bouclier pour s’opposer au Planning Familial
(la contraception dans le cadre du mariage). Comme autres facteurs de blocage,
on peut citer les pesanteurs socioculturelles qui soumettent la femme au diktat
du mari et de la belle-mere (oui, encore elle !). S’y ajoute la
compétition entre femmes lorsqu’il
s’agit des ménages polygames où il faut s’assurer d’avoir le plus d’enfants
possibles pour rafler la mise au moment de l’héritage.
Résultat des courses, le pays compte un taux faible de
prévalence de la contraception, qui est d’environ 11% soit 1 femme sur 10.
Faty